Retour sur la chasse aux.... balises (et non pas aux oeufs, on a passé l'age) de ce week à l'occasion de la 5ème édition du GTO, comprenez Gruchet Trail Orientation.

 Tout avait commencé en fin d'année dernière, un agenda à étoffer pour 2013, des objetcifs à remplir histoire de ne pas tomber dans le mode hibernation. Je tombe sur le flyer du GTO, course d'orientation de nuit par équipe...humm ça devrait être sympa, plus qu'à former une équipe!

5 mois plus tard, avant hier soir, ce n'est pas une équipe qui se présente mais deux : "Où tu voudras" et "Quand tu voudras", au total 6 coureurs dont 5 pour qui la course d'orientation est une vraie découverte (des vrais novices avec des questions pendant la pasta party pré course comme "c'est quoi une balise?").

Ca tombe bien puisque que la formule où nous sommes inscrit est la "Découverte", 15km si tout va bien et 17 balises à trouver.

La composition des équipes : Marin, Gaële, Armel et Bruno, Btissam, Younes.

21h15, 0 degrès ou pas loin, ciel clair on appercoit les étoiles, top départ! Les filles sprint pour récupérer les cartes et c'est parti. Première lecture de carte, ça discute, ça commente, les rôles de chacun se dessinent naturellement...Go,go,go Les premières balises s'enchainent, à vrai dire il n'y pas vraiement de grosses difficultés, nous sommes dans le peloton et le poinconnage se fait en mode file indienne. Peu importe nous ne sommes pas que des moutons et pour chaque balise nous jouons le jeu à fond, lecture de carte, lecture des descriptions...

Balise 44, ça jardine! Bon, des vilains plaisantins ont saboté la balise plus de poincon et plus de numéro, du coup gros doute, c'est la bonne balise ou c'est celle d'un autre parcours....

Balise 15, bivouac, par ici là bonne soupe, on ne s'attarde pas trop quand même, fait pas chaud!

Balise 23, la difficulté de ce parcours découverte! Ca jardine beaucoup mais ce qui est rassurant c'est que nous ne sommes pas les seuls. Presque au moment de renoncer, Marin tombe dessus, c'est reparti. Plus que 2 balises... tiens de moins en moins de monde devant nous.

2H30 après notre départ nous arrivons au terme de cette CO découverte. Tout le monde à l'air heureux de cette petite sortie, deux, trois photos de groupe, un passage par le buffet de ravito et nous repartons vers Havre. Voilà une bonne soirée!

Mais l'histoire est encore plus séduisante quand nous prenons connaissance du classement le lendemain, 3ème et 4 ème... dans la même minute que l'équipe 2ème.

La decouverte, la bonne humeur et la perf.... on r'met ça!!!!

BRAVO à l'organisation pour cette formule très sympa qui permet de s'initier à la CO dans une très bonne ambiance, MERCI aux bénévoles toujours souriant même à 1heure du mat par -2°.

Buffet d'arrivée au top avec sucré, charcuterie, cornichons....

BRAVO et MERCI également à Marin, Gaële, Bruno, Btissam et Younes. 

Ci-dessus la première carte au 1/4000ème avec l'abbaye (le gros H) zone de départ et les 2 premières balises (2 et 4). Pour cette formule découverte, pas de report de balise à faire et un tracé "idéal" (en bleu) prédéfini.

Cette édition du trail de la pointe de Caux restera sans aucun doute dans les mémoires. Tout d’abord par sa météo digne d’un mois juillet (en Normandie), grand soleil, pas de vent, une des plus belles journées de l’été 2012 ! Ensuite, après de longues années d’absence les Lapins Roses sont enfin réapparus. Enfin Vincent, par un effort toujours maitrisé, aura passé le cap des 50km.

Pour les lapins tout n’a pas été si rose !

Il avait fier allure le team lapins Roses avant le départ. Même flanqué d’un numéro 13, même pas peur. Lolo pour le premier relais (14.5km), Gaële sur le suivant (16) et moi-même sur la dernière section (20.5km).

A 9h00 précise c’est donc Lolo qui sonne la charge… Un petit tour dans Gournay en Caux histoire d’étirer le peloton et de prendre quelques photos et hop  direction la pampa. Lolo est dans le bon waggon. Vincent est un peu plus loin derrière en route pour un long périple. Quand à nous, Gaële et moi, nous filons en voiture vers le prochain relais, Rolleville.

A Rolleville, les premiers passent à 10h, ça envoi ! Gaële se prépare, je vais faire quelques photos. Le temps passe, toujours pas de lolo et c’est finalement Vincent qui déboule !??? Aurais-je loupé  quelque chose ? Du coup je cours avec Vincent la centaine de mètres qui reste pour aller au 1^er ravito qui est aussi le départ du 2^ème relais. Vincent est bien, à son rythme, il gère sa course.

Revenu sur la zone de relais je finis par retrouver Lolo…à l’infirmerie, une poche de glace sur la cheville. Aïe ! Gros pic de douleur au niveau du tendon au 11km, plus possible de courir, dur dur. N°13, N°13, N°13…

La bonne nouvelle malgré tout est qu’il a pu quand transmettre le relais à Gaële (the show must go on).

A 10h45, nous sommes tous en route pour Gonneville La Mallet, Gaële et Vincent à grandes foulées, Lolo et moi en voiture.

11h40, c’est bientôt l’heure pour moi. J’ai faim. Je suis sur la piste de nourriture quand arrive (déjà) Gaële. Trop tard pour la dégustation de banane et de pain d’épices, il faut y aller !

Après 1h45 de course je traverse enfin Etretat, quasiment arrivé (c’est ce que je pense), il est temps je suis dans le dur. La fin de parcours, les 5 derniers km, vont finalement m’achevés, 1 montée interminable, des enchainements de bosses avec la nécessité de relancer sans cesse, l’organisation avait gardé le meilleur pour la fin. Presque 14h, je passe enfin la ligne d’arrivée avec le reste des Lapins, Adam et Maelou.

Vincent ne tardera pas à suivre, venant à bout de ce trail de la pointe de Caux, 49.9km selon la police, 51 selon les organisateurs… Chapeau !

Donville les Bains  - Bréhal / 21km / D+ : 226

Tps de liaison global (arrêt yc): 1h52 / moy : 5.8 km/hr

Déplacement : 1h42 / moy : 12.2 km/hr

Réveil tranquillou ce matin. Le soleil a fait son apparition, tant mieux les toiles de temps auront pu sécher avant le rangement. Pour une fois on ne démarre pas la journée par du vélo, petite ballade à la plage au programme. Même si le soleil est présent il ne fait quand même pas bien chaud. Peu importe qui dit plage dit les pieds dans l’eau…

Démontage bivouac sous le soleil puis la plage...

On ne peut pas dire que la plage de Donville soit de sable fin et du coup Mael préfère abréger la session pied nu et donc la session barbotage. On passe donc à la phase dessin sur le sable. Je dessine d’abord l’habituel camion de pompier puis deux bateaux, l’un de pirate, l’autre de la marine britannique. Bon il faut avoir une imagination d’enfant mais en tout cas c’est parti pour bataille digne de « pirates des caraïbes » ! Je me suis fait couler mon bateau 5 fois… mais j’ai été secouru.

Un peu plus tard nous reprenons la route, je n’ai pas vraiment solutionné mon problème mécanique de la veille, tant pis on verra ça sur le parcours. Enfin ce que je vois surtout c’est que la situation se dégrade au fil des kilomètres, chaque montée devient perieuse. Pour moi cela ne fait plus de doute il y a un problème qui nécessite plus qu’un réglage du dérailleur. La transmission un peu viellotte peut être.

Je contacte Audrey assez vite après le départ : « Allo, je crois qu’il va être difficile d’aller jusqu’à Cherbourg… »  « Il va falloir venir nous chercher », ni pièces de rechanges ni outillage ! Dernière chance, trouver un mécano dans le coin. Je laisse Audrey qui va fait une recherche sur internet. Quelques minutes passent, Audrey me rappelle, il y a un magasin de cycle à Bréhal. Une aubaine, je ne suis qu’à 2 kilomètres. En avant vers Bréhal donc tantôt sur le vélo, tantôt à le pousser (dès que ça monte). Je trouve le dit magasin de cycle assez facilement. Seul hic, le cycle c’est loin d’être son principal business, on est plutôt dans l’univers de la voiturette, que dis je, la voiture sans permis !

Je me présente à l’atelier et je tombe justement sur le spécialiste cycle. Là, mes derniers espoirs s’envolent, pas de pièces détachées, uniquement sur commande…

Maël s’impatiente dans la remorque, j’abrège la discussion avec le mécano puis cherche (et trouve) une zone de repli pour faire le point, une espèce d’espace de jeux pour enfant, ça ne pouvait pas mieux tomber.

Je n’ai pas encore abdiqué, je décharge le vélo et m’acharne pendant près d’une heure à trouver un réglage qui nous permettrait de reprendre notre chemin. En vain. Je rappelle Audrey : « c’est foutu », nous planifions un « rapatriement » demain. Ce n’est pas encore le temps de la déception,  il reste encore une nuit à passer et il faut faire le plein de vivre et trouver un camping.

Ca sera vite fait, à Saint Martin de Bréhal. Pour Maël c’est le top, l’air de jeux du camping se trouve à 10m de la tente. En fin de journée la pluie se rappelle à nous mais ce n’est que de courte durée. Nous finirons la journée comme nous l’avons commencé, à la plage, les pieds dans l’eau…

Appero et plage pour finir en beauté!

Thury Harcourt – Saint Sever / 62.36km / D+ :1211

Tps de liaison global (arrêt yc): 8h39 / moy : 7.2km/hr

Déplacement : 5h16 / moy : 11.8 km/hr

10h30, en avant! Après un gros dodo pour Maël et moi, le ré empaquetage de tout le matériel nous pouvons reprendre la route les batteries complètement rechargées. Petite section pour commencer, direction Clécy à 10km où j’ai prévu une pause au « chemin de fer miniatures ». Météo: beaucoup moins de vent, ca fait plaisir… pour le reste.

On est en moins de deux à Clécy et c’est parti pour une heure de détente dans la structure gonflable pour Maël, à prendre un café pour ma part. J’en profite surtout pour revoir le tracé de notre aventure. Les kilomètres perdus hier conjugués à notre moyenne de déplacement (~12km/hr contre 15 prevus) ne nous permettent plus de suivre le trajet initial sauf à rallonger le séjour. Du coup, quelque peu résigné, je décide de faire une croix sur notre descente vers le Mont Saint Michel. A la place bifurcation vers Villedieu les poêles puis Granville.

A 12h00, tout le monde dehors, ça ferme… Nous filons vers le centre de Clecy à la recherche d’un lieu pour manger. Ca sera à la boulangerie locale ! Fini le brouaah du Mc Do, vive le calme de la campagne. Le calme mais aussi l’ambiance. C’est en tout simplicité et sans même lui avoir demandé que le patron de la boulangerie mais à disposition de Maël les jouets de sa fille… Une maison en plastique, un vélo, …

Il nous faut tout de même repartir, il reste 50km à parcourir et il est déjà 13h. Direction Condé sur Noiraud, puis Vire. Sur la route les occasions pour s'arrêter ne manquent pas...

"Papa, papa des vaches, STOPPPP"

"papa, papa, un cheval, STOPPP!"

"papa, papa, une coccinnelle..."

Vire enfin passé nous faisons une pause de presque 3/4 d'heure le temps de se dégourdir les jambes et de faire le goutêr puis nous attaquons la dernière ligne droite de la journée en direction de Saint Sever. Arrivée au camping municipal à 19h00. Ah Saint Sever et son camping... Ici pas de chalet, c’est donc reparti pour l’installation du bivouac. Pas d'éléctricité non plus, il va falloir limiter l'utilsation du téléphonne portable!

Le déballage du bardas, le montage de notre tente, celui de la zone technique (abris remorque, vélo, …) la préparation du couchage, des affaires pour le soir, celles pour le lendemain. Tout cela prend presque 2 heures. Viens le temps de la douche puis celui de la préparation du diner et bien entendu du diner lui-même. Dans le même temps il faut passer un peu de temps avec Maël qui me sollicite sans interruption. Il s’occupe néanmoinsbien tout seul et est très patient ce qui facilite les choses. Puis enfin c’est l’heure du dodo, il est souvent aux alentours de 23hr. Pas de répit pour les braves, les journées sont bien remplies. 

C'était le week end dernier, dans le Cantal, à Lioran... 3 journées dédiées au trail ou presque, 3 journées où le soleil a joué à cache cache avec la pluie.

Rappel du programme, le vendredi matin descente avec Gaële de Paris vers le pays Auvergnat, le samedi Trail 45km et le dimanche Trail 21km et retour vers la Normandie...

Round 1 - Voyage et mise en condition :

Départ à 6h45, un peu de périph, l'A10... ¨mon copilote est en pleine phase de méditation, non en fait en pleine phase de sommeil. 

13h00, eh oh Gaële, réveille toi on est arrivé...

On attaque les pâtes avec nos voisins, Vanessa et Ludo et hop en avant pour aller récuperer mon dossard, ça sera le 1407, et mon package de bien venue (un magnifique chaque à dos estampillé CANTAL, une gourde estampillée Oxygen Challenge, un gel energétique...). Le terrain a l'air très humide, pas étonnant avec ce qu'il vient de tomber. VTTistes et trailers qui en finissent avec leurs series sont détrempés.

Le soir, on rattaque les pâtes, sous la pluie et sans nos voisins cette fois (partis au resto, ah les malins)

Humm des pâtes...

Round 2 - Trail 45km :

9h05, départ! On court un peu et puis on marche. Le parcours commence par 600m de D+ qu'il faut gérer, c'est l'ascension vers le plomb du Cantal (1855m). Je me sents pas mal dans cette belle montée. Je prends quelques photos, profite du paysage, observe (de loin) la tête de course.

En 50 minutes je suis en haut. C'est parti pour une descente qui durera plusieurs kilomètres. 

 En haut le Plomb du Cantal

Premier Ravito, ça va, deuxième Ravito, ça va, troisième ravito, bonjour les dégâts... on est au 27ème kilomètre et ça commence à être dur, le début de la fin! Je vais mettre plus d'une heure pour atteindre le ravito N°4 à 5km. Plus rien dans le buffet, déshydratation en vue. Bon faut quand même finir, reste 13km à parcourir, une paille... 

Pas loin de l'arrivée, 5km, Gaële, Vanessa et Ludo sont sur le parcours pour m'encourager. Sympa!

Après 7h56 de course je boucle sous la pluie mon périple, on ne peut plus vraiment parler de course...

Aller, faut récupérer il parait qu'on remet ça demain. 

Fin de journée, avant d'aller au dodo petit passage à la pasta party (Encore des pâtes)

Round 3 - Trail 21km : 

Départ à 11h ce matin. Et cette fois ci tout le monde est de la partie, Gaële, Vanessa et Ludo. Ils sont fringans et motivés, pour ma part je traine un peu les pieds, tout seul je n'aurais pas pris le départ. On recommence comme hier, ça monte (un peu moins) et ça descend (un peu moins aussi). En difficulté dès cette première montée je lâche les chevaux dans la descente. Si je veux aller au bout il faut au moins que je m'active dans les sections à D-. Je vais doubler une bonne centaines de personnes, c'est mon baroud d'honneur. Le reste de la course sera très long et finalement sans grand plaisir.

Ludo fini en 2h38, Gaële en 2h40, Vanessa en 2h50 et moi en 3h07. Aller à la douche!!!

Epilogue :  

16h00, le petit groupe se sépare. Pour Ga et moi c'est direction Paris. La route sera longue, le plaisir des retours de grand WE. 

En conclusion :

Sur le plan sportif, je reste un peu frustré, ni le trail 45km, encore moins le 21km m'auront permis de m'éclater. Au fond ce n'était pas le but, ce week end marquait la fin de mon dernier bloc d'entrainement avant la Barjo, un bloc volontairement agressif et usant. Ces 2 sorties étaient déstinées à me pousser dans mes derniers retranchements afin de ne pas avoir de surprise lors de la Barjo. Pour celà c'est une réussite!

Sur le plan humain, voilà un séjour très agréable, superbe région, super co-pilote et supers voisins......................